Vous saviez, ou vous ne saviez pas, que j’étais aussi un petit peu sablais. Maintenant, vous le savez. Passant donc quelques heures dans cette bonne ville des Sables d’Olonne, ce dimanche après-midi, j’ai eu l’occasion d’assister à la manif des marins-pêcheurs. Le chenal est complètement barré par des chalutiers. Il est impossible d’entrer ou de sortir des ports de pêche, de commerce et de plaisance. Cette situation dure depuis une semaine et menace de durer encore un certain temps.
Je trouve que l’on ne parle pas beaucoup du problème des marins-pêcheurs. Alors, parlons-en.
Un chalutier comme ceux qui barrent le chenal consomme quelque chose comme 1600 litres de gasoil par jour. À 0,73 € le litre de ce précieux carburant, faites le calcul … Résultat le patron pêcheur n’arrive plus à faire face à ses échéances et le marin touche à peu près 130 € pour une semaine de travail en mer. Une misère. Une marée finit par coûter plus cher qu’elle ne rapporte, même si la pêche est bonne. Finalement, plus ils travaillent, moins ils gagnent. C’est le fameux "travailler plus pour gagner moins". On peut comprendre qu’ils soient furieux et qu’ils manifestent en bloquant les ports et en défilant dans les rues de la ville.
Personnellement, je n’ai pas de baguette magique et pas de solution à proposer, mais j’aimerai que, là-haut, quelqu’un s’attaque sérieusement au problème pour trouver une solution. Si non, j’ai peur que la situation ne tourne au vinaigre, les pêcheurs n’ayant plus rien à perdre.
On note déjà que les restaurants des quais ont commencé à changer leurs menus, le poisson se faisant rare. Ça promet.
Dites-moi que ça va aller mieux demain.
